TRIPTYQUE de Karin SLAUGHTER

1986, John Shelley se réveille après une nuit mouvementée et arrosée, auprès de sa petite amie, morte, la langue tranchée, après avoir été violée...Il n'a aucun souvenir de ce qui a pu se passer, mais va être incarcéré pendant 20 ans derrière les barreaux où il va vivre l'enfer que réservent les prisonniers aux violeurs.

2006, Michael Ormewood, un policier en patrouille dans les bas-fonds d'Atlanta, est appelé pour découvrir le cadavre d'une jeune prostituée assassinée, et dont la langue a été arrachée.
Un flic du GBI (Bureau Géorgien du FBI), Will Trent, va être envoyé pour lui venir en aide sur l'enquête, qui piétine pendant de longs jours, jusqu'à ce que Trent découvre que d'autres crimes semblables ont été perpétrés à Atlanta et sa région.
Ils vont en particulier "éplucher" le fichier des criminels sexuels récemment libérés.

Will Trent, enquêteur hors normes, puisque dyslexique et donc incapable de déchiffrer les écrits, va devoir mettre tout son instinct et sa connaissance des hommes pour faire avancer l'enquête, jusqu'à la découverte finale du tueur. Il sera également aidé par Angie Polaski, qu'il connait depuis son enfance et qui est flic infiltré dans les milieux de la prostitution d'Atlanta.

C'est le 3ème livre de Slaughter que je lis, et franchement je me demande encore lequel est le plus choquant dans les descriptions des crimes...Les femmes sont singulièrement traitées, mais l'analyse des caractères des personnages est très fine, et on s'attache vite à ce flic atypique qu'est Will Trent.
Pour la signification du titre, "triptyque", je n'ai pas compris, bien qu'il soit à un moment brièvement question d'une oeuvre d'art en 3 tableaux...
En tout cas, un livre effroyablement noir à ne pas mettre entre toutes les mains...

Odile

PATIENTS de Grand Corps Malade

A 19 ans, Fabien Marsaud fait un plongeon dans une piscine trop peu profonde. Il se réveille en réanimation, intubé et paralysé quasi-totalement...

Nous connaissons ce jeune homme sous le pseudonyme de Grand Corps Malade.
Il nous livre dans ce premier livre écrit en prose les souvenirs de son année passée en centre de rééducation, avec ses espoirs, ses difficultés, ses désillusions, et tout ce qui peut faire le quotidien de tant de jeunes dont la vie a été, un jour, foudroyée par un évènement brutal.

Mais surtout pas d'auto-apitoiement, ce poète nous fait même rire par moments, en racontant les péripéties qu'il a vécues avec ses colocataires d'infortune, aidés et soutenus par le personnel soignant dans son ensemble.

Un beau témoignage, écrit dans une langue magnifique, et qui peut redonner espoir à pas mal de gens en souffrance en montrant que rien n'est jamais perdu, si on arrive à prendre les choses avec dérision...

Odile