vendredi 21 décembre 2012

CE QUE CACHE TON NOM de Clara SANCHEZ

Sandra est venue s'installer dans une petite ville près d'Alicante, pour faire le point sur sa vie et voir comment la continuer. Elle est enceinte mais ne pense pas pouvoir vivre avec le père de son futur enfant...

Sur la plage, un jour où elle est malade, elle tombe sur un couple d'octogénaires, les Christensen, qui la soulagent et petit à petit, lui ouvrent leur maison...
Pourrait-elle après tout devenir comme leur petite-fille, et eux combler le manque de grands-parents qu'elle n'a jamais eus ?

Julian, lui, a traversé l'Atlantique depuis Buenos Aires, pour une mission dont il se pourrait bien que ce soit la dernière. Le vieil homme, survivant du camp de Mathausen, sait, lui, que sous le masque des Christensen, se cachent deux des plus impitoyables bourreaux nazis.

Il va se rendre compte que la petite ville est en fait un véritable repaire de ces tristes personnages, et va pour lui se poser une question angoissante, les dénoncer ou les laisser finir leurs vieux jours sous les cieux hospitaliers espagnols ?

Sandra rencontre Julian, et de cette rencontre va naître une relation forte, dans laquelle chacun des protagonistes va mettre beaucoup de lui-même, sans se douter de l'importance que va prendre l'autre dans sa vie...

Ce roman est un rappel utile et sans pathos des horreurs nazies, sans en faire trop, et aussi la perte de l'innocence d'une jeune fille qui n'avait jamais pensé auparavant qu'elle pourrait être amenée à croiser les auteurs de ces mêmes horreurs.
L'écriture est fluide et nous entraîne sans cesse plus loin dans le livre, jusqu'au dénouement.
Une lecture utile, et plaisante, quoiqu'angoissante par moments...

Odile

jeudi 13 décembre 2012

LE MURMURE DE L'OGRE de Valentin MUSSO

Nice, 1922. deux prostituées sont retrouvées égorgées, le crâne rasé, mises en scène et le corps couvert d'étranges symboles...
Puis des  enfants sont enlevés et retrouvés aux quatre coins de la ville dans une mise en scène macabre.

Louis Forestier, un commissaire des brigades créées par Clémenceau, et son ami Frédéric Berthellon, aliéniste à l'hôpital Saint Anne, vont s'atteler à résoudre ces crimes perpétrés par un psychopathe surnommé "l'Ogre" par la presse.

Assez rapidement, et aidés par un ami érudit, Raphaël Mathesson, ils vont découvrir que le tueur s'inspire de textes de l'Antiquité décrivant la descente des mortels dans le monde des Enfers.

Frédéric va essayer de décrypter les mobiles de l'Ogre, en analysant son passé supposé, mais Louis voudrait surtout l'arrêter le plus vite possible pour mettre fin à ses méfaits.

Ce troisième roman de Valentin Musso se lit d'une traite, comme les 2 précédents, "la ronde des innocents" et "les cendres froides", mais sa particularité est de se situer en 1922, à cette période où les psychiatres s'appelaient encore aliénistes, et où on ne reconnaissait pas vraiment de circonstances atténuantes aux criminels "irresponsables"...Un bon moment donc, en attendant le prochain opus de ce jeune auteur !

Odile

mercredi 5 décembre 2012

CONSÉQUENCES de Darren WILLIAMS


Australie, 1969. Angel Rock est une petite localité au milieu du bush, peuplée de fermiers et de familles, avec quelques commerces utiles pour la vie à la campagne. Le secteur est durement touché par la crise, l'industrie du bois est la seule qui persiste, difficilement.

Le drame s'abat sur la communauté, le jour où Tom Ferry, 13 ans, et son petit frère Flynn disparaissent. Une battue est organisée par les autorités mais, en vain...

Sydney, quelques semaines plus tard. Gibson, un policier sombre et hanté, est appelé dans une maison abandonnée, pour y trouver le cadavre d'une adolescente originaire d'Angel Rock, poignets sectionnés. Pour les autorités, le suicide ne fait aucun doute, mais Gibson va décider contre leur volonté de se rendre à Angel Rock pour comprendre les raisons du suicide de Darcy.

Là-bas, il va rencontrer la population, se rendre compte que si l'on fait des choses, on n'en parle jamais, et faire la connaissance de Tom, qui est revenu plusieurs semaines après sa disparition, mais sans son frère...et en ayant perdu la mémoire de ce qui s'était passé.

Dans ce premier roman, Darren Williams nous montre l'Australie des années 60, ces gens austères et renfermés, qui fréquentent assidûment les églises de prédicateurs, et qui ferment les yeux sur l'indicible.
Mais le héros le plus marquant est sans doute le bush lui-même, avec sa faune et ses paysages magnifiques et redoutables, brûlant un moment et la minute d'après glacé de pluie, reposant et terrifiant à la fois...
Oui, j'ai aimé lire ce livre et j'en suis sortie à grand-peine, et il restera parmi mes expériences de lecture les plus marquantes.
Merci, Darren !

Odile