samedi 20 décembre 2008

LE NOUVEL ANGYO ONSHI

Manga (shonen) assez unique en son genre car scénarisé et dessiné par des Coréens (Youn In-Wan et Yung Kyung-Il) mais publié au Japon.
Autre particularité : les histoires des premiers volumes (cette série en compte 17 en tout -série terminée à ce jour-) s'inspirent des légendes coréennes.
Celles-ci sont racontées en fin de chapitre.
On y apprend donc que les Angyo Onshi ont vraiment existé et étaient chargés de faire respecter les lois de l'empereur en voyageant incognito de villages en villages pour d'une part, punir les gouverneurs qui abusaient de leurs pouvoirs et d'autre part, venir en aide aux plus démunis.


Mun-Su est le dernier Angyo Onshi à survivre après la fin de l'empire du Jushin.

Quand son nom résonne, il s'accompagne de beaucoup d'espoir, seulement Mun-Su est un personnage difficile à cerner et il déconcerte tout ceux qui attendent quelque chose de lui. Il est imprévisible et son sens de la justice s'accompagne d'une violence qui en fait un personnage qui flirte avec l'antihéros.
Il inspire aussi bien la crainte que la fascination.


Chaque planche est d'une grande virtuosité et les scènes d'action sont très brillamment travaillées.


Magnifiques dessins, personnages fouillés et scénario irréprochable font de cette série, nouvellement acquise à la bibliothèque, un chef-d'oeuvre du genre.








(Le sando -protecteur- de Mun-Su)





Stéphanie.

jeudi 18 décembre 2008

Petite Poche

Je poursuis la découverte de cette collection étonnante :

La grand-mère d'Olivier lui raconte depuis tout petit cette histoire d'un Père Tire-Bras qui depuis toujours : "guette, sous la surface [de notre rivière], les enfants qui s'approchent trop près de la berge. (...) Il vérifie que cet enfant est venu tout seul au bord de la rivière. Et tout à coup hop !"
Plus Olivier grandit et moins il croit à cette histoire... Et pourtant !

Drôle et tendre cette histoire signée Jean-François Chabas avec, en arrière plan un éveil à l'écologie.


Beaucoup de descriptions sensorielles dans le début du roman de Hanno. Elles ont une grande importance et cela ne nous apparaît que quelques pages plus loin alors que des indices sont semés tout au long du texte.


Je reste vague intentionnellement concernant l'intrigue car en dévoiler trop ferait perdre tout intérêt à sa lecture.
Or, c'est un petit bijou plein d'émotions.

Une petite leçon de vie comme Michèle nous le disait dans un commentaire.


Stéphanie

mercredi 17 décembre 2008

la vie secrète d'une bibliothécaire (10)

Ce matin, je suis allée rencontrer des collègues de la bibliothèque d'Avord. Je voulais voir comment se déroulait leur animation autour du conte de Noël...


J'ai été accueillie fort chaleureusement dans une bibliothèque toute fraîche et refaite depuis 2 ans dans une ancienne gendarmerie. L'espace est bien pensé et fonctionnel, ce fut un vrai plaisir d'y entrer.

Et que dire des personnes qui, bénévolement (à noter quand on a un aperçu du travail de qualité qu'elles fournissent!), animent et ouvrent au public.

En parlant d'ouverture, à l'entrée se trouve un classeur rempli d'articles et de photos sur la vie de la bibliothèque de ses débuts à aujourd'hui.



Pour cette heure du conte, la bibliothèque était pleine d'enfants et croyez le si vous voulez, a contre coeur, une des responsable de la bibliothèque a même dû refuser des enfants !
Et oui, plus de place... Ceci est impensable chez nous ! Alors qu'il y avait une trentaine d'enfants à Avord, seulement 9 on été inscrits pour notre première heure du conte qui se déroulera mardi prochain :(



Pourtant nous avions communiqué sur l'événement en réalisant des affiches que les maîtresses ont affichées dans les écoles, les journalistes de la presse local nous ont fait des articles annonçant l'animation, des programmes on été distribués à la mairie...

Après avoir assisté à cette animation et discuté avec les personnes présentes, j'ai ma petite idée sur comment faire pour qu'il y ait plus d'enfants intéressés à la lecture et par extension à notre bibliothèque :)

Opération séduction l'année prochaine !

Pour revenir à l'animation de ce matin à Avord, Michèle à raconté deux histoires aux enfants

et celles-ci étaient entrecoupées par la musique d' un très gentil M Hubot (orthographe ?) et de son orgue de barbarie (à ses côtés sa femme tout aussi charmante... Les enfants ont même pu, à la fin des histoires s'essayer à ce magnifique instrument).

Le père Noël est même passé distribuer des petits cadeaux aux enfants !!!

La preuve en photo :

Une animation réussie pour le plus grand plaisir des enfants et des mamans ;)

Stéphanie.



RUE DE LA PEAU de Neil Bartlett


Nous avons un peu hésité avant d'acheter ce livre...La couverture, étrange, n'y était sans doute pas pour rien; le titre non plus.

Mais le résumé, au dos du livre, m'a intéressée... et la lecture, laissée coite.
J'ai été happée par l'histoire de Mr. F., sa vie, son métier, sa ville, tout, quoi...

Mr. F. vit à Londres, en 1967. C'est un presque quinquagénaire, travaillant comme coupeur chez un fourreur installé dans un quartier populaire typique. Il ne vit que pour son travail, dans lequel il est le meilleur. Il habite seul un petit appartement, il prend le train pour se rendre à son travail tous les matins.

Brusquement, une nuit, il se met à rêver...ou plutôt à cauchemarder. Dans sa salle de bains, un jeune homme est pendu par les pieds, nu, et repose contre le bord de la baignoire.

A partir de là, le vie de Mr F. va être bouleversée. Il va chercher à reconnaître parmi la foule qu'il côtoie tous les jours le personnage de son rêve, qui le hante maintenant plusieurs fois par semaine. Il va être amené à affronter sa part d'ombre.

Ce roman est d'une pudeur, d'une justesse dans la description des sentiments, d'une précision dans les descriptions de ces vieux quartiers de Londres aujourd'hui disparus, que j'ai eu envie de lire les autres ouvrages de Bartlett, "ainsi soient-ils" et "monsieur Clive et monsieur Page".

Un auteur à connaitre, à lire, et à aimer !

Odile

mardi 16 décembre 2008

LA VIE EN SOURDINE de David LODGE

Ce Lodge-ci est mon premier.
On m'avait venté sa causticité, je n'ai pas été déçue ! Ce que j'ai découvert également, c'est sa capacité à capter les petits riens du quotidien et à les décrire.
L'univers qu'il dépeint n'est pas non plus sans intérêt : le milieu universitaire (qu'il connaît bien pour avoir été professeur lui-même).

L'ouverture du roman est hilarante. Desmond (le personnage principal)entretient un dialogue avec une jeune et jolie jeune femme lors d'un vernissage d'une galerie d'art alors qu'il ne comprend pas un mot de ce qu'elle dit. En effet, ce dernier, sexagénaire à la retraite souffre de surdité.
Si cet état est l'occasion de scènes drôles, voire vaudevillesques, il introduit également de la gravité. D'ailleurs, ce sont ces allers-retours qui font toute la richesse de ce roman (qui passe aussi par la réflexion, la tendresse et l'érotisme).

Ce texte, écrit sous la forme d'un journal intime car "comme la communication auriculo-orale devient de plus en plus difficile, le contrôle absolu que l'on a sur le discourt écrit devient de plus en plus appréciable, (...). Je vais donc continuer un peu.", vous surprend au moment où vous vous y attendez le moins.

En variant les registres et en affichant une grande maîtrise de la langue et de son sujet, David Lodge fait de ce roman un vrai bijou.


Stéphanie.

samedi 13 décembre 2008

CITRON, FRAISE ET CHOCOLAT de KOCHKA

"Petit" livre par le nombre de pages , CITRON, FRAISE ET CHOCOLAT de KOCHKA est aussi court qu'il est puissant dans l'émotion.

Edité chez Thierry Magnier, il fait parti de la collection "Petite poche" qui propose "des romans comme les grands".
Place est faite aux récits courts, à une mise en page aéréé (le texte est sans illustration) et à des chapitres entre 4 et 6 pages seulement.
Autre caractéristique de cette collection, les couvertures sont acidulées et les thèmes variés.

Ici, le sujet est grave (la mort du père) mais traité avec une grande pudeur du point de vue du fils Lucas, 6 ans.


L'auteure, Kochka (libanaise vivant en France depuis 1976) est à découvrir.
Et cette "petite" collection aussi !

Merci à M. de m'avoir si chaleureusement conseillée ce livre :))

Stéphanie.

vendredi 12 décembre 2008

La vie secrète d'une bibliothécaire (9)




(O.B.) Vendredi 12 décembre, 16h15: nous commençons une activité que nous n'affectionnons pas particulièrement, Stéphanie et moi: la décoration du sapin de Noël...
Cette année, pas de boules et guirlandes traditionnelles, que du neuf, acheté ce matin chez Artéïs à Nevers.


(S.D.) Vrai. Du coup, on a pimenté l'activité en faisant une tit' vidéo ;)
et quelques petites photos.

(O.B.) On avait trouvé des petites figurines en feutrine bien colorée, que l'on a perceés pour mettre un petit fil doré, (pirouetteeee, cacahuèteeeee !) et hop ! sur les branches du sapin !

(S.D.) Après s'être occupées du sapin, nous nous sommes attaquées à la salle (un petit peu) et à Aldo, notre dino (beaucoup).
La salle est donc à l'heure de Noël, mais pas encore à celle du conte... (prévu pour le mardi 23 décembre au soir)

Non, pour cela il va falloir attendre encore un peu. Mais promis vous aurez les images ;)










Odile et Stéphanie

mercredi 10 décembre 2008

GOOD CANARY de Zach HELM

Mardi 9 décembre, sous la neige, direction la MC de Nevers pour la pièce de théâtre "Good Canary" de Thomas HELM.
La distribution est très bonne : Cristina Réali joue Annie et Pierre Cassignard (qui remplace VIncent Elbaz) Jacques, un couple passionné.
Lui est amoureux fou d'elle et protège d'elle même la touchante et insupportable Annie, accro aux amphétamines.

Cette pièce a été "vendue" comme étant une satire du monde de l'édition et de la presse... Non.
Une fois passée le personnage stéréotypé de l'éditeur et un critique qui se fait moucher lors d'une soirée mondaine, c'est bien tout ce qu'il y a de satire et c'est bien peu pour en être vraiment une.

L'histoire, la vraie, c'est celle du mal de vivre d'une femme brisée, de son incapacité à se reconstruire et du mal qu'elle fait bien malgré elle à ceux qui l'entourent.
La pièce en elle même, je n'ai pas trop appréciée, par contre, la mise en scène signée John Malkovich (cf vidéo ci-dessous) est brillante ! Et que dire des incrustations sonores et visuelles !

Je vous assure que rien "que" pour ça, il faut la voir cette pièce si l'occasion vous en est donnée.


Un Molière 2008 a très justement récompensé le décorateur Pierre-François LIMBOSCH et le scénographe : Christophe CRELIE.
Et puis... Ecoutez cette musique signée Nicolas ERRERA et Ariel WIZMAN.

Une belle soirée...
Et une route dégagée !
(la neige n'a pas tenu, ouf!)

Stéphanie

LA FEMME DE L'ALLEMAND de Marie Sizun

Dès les premières lignes de ce livre j'ai été emportée et transportée...

Comment ne pas s'identifier à cette petite fille qui grandit en prenant conscience que sa mère est "différente" ? Parfois exaltée, parfois prostrée... La petite Marion va devoir faire avec les changements d'humeur de Fanny, en entendant par moments parler de son père, "l'Allemand". Il est mort, selon sa mère, et leur amour a été un scandale, car il a eu lieu durant l'Occupation.

Avec tous ses non-dits, ses peurs, Marion grandit et finit par comprendre que sa mère est malade. Elle l'adore, mais ne peut plus l'aimer comme avant, sans concession, sans souffrance aussi. Jusqu'où pourra-t-elle aller sans perdre elle aussi la raison, et saura-t-elle un jour le fin mot de l'histoire de son père ?

Marie Sizun a écrit en 2007 un autre livre, aussi prégnant et retenu que celui-ci.
Son titre: "Le père de la petite".

Odile

mercredi 3 décembre 2008

SEDUCTION de Catherine Gildiner

Ceci est un premier roman, et il tient ses promesses...

Baptisé "thriller intellectuel" par la critique, il ne faut pas s'arrêter à cette dénomination.

Kate, détenue dans une prison canadienne, est sollicitée par son psy pour en sortir temporairement dans le but de résoudre un problème posé par un autre psy, à propos de Sigmund Freud. Il s'apprêterait à publier un livre rempli de lettres inédites dans le but de discréditer le grand psychanalyste.
Kate entame donc ses recherches en compagnie d'un détective, lui aussi ancien taulard.
Leur enquête va les conduire de New-York à Vienne puis Londres, dans la découverte d'une bien étrange affaire liée à Freud et à sa fille Anna.

Le style est alerte, l'enquête bien menée, et le résultat innattendu !

A lire même sans être un mordu de psychanalyse !

Odile

mardi 2 décembre 2008

LE RETOUR A LA TERRE T.1 de Manu LARCENET et J-Y FERRI

Manu Larcenet qu'il scénarise ou qu'il dessine ou les deux : j'adore ! Je l'ai découvert avec le combat ordinaire T1, T2 et T3 (les exemplaires disponibles à la bibliothèque) et en écoutant l'émission "la librairie francophone" sur france inter je l'entends parler de son dernier tome paru d'une autre série : le retour à la terre.
Je viens de lire le premier tome : "la vraie vie" et .... il me faut les autres !!!

Ici, Manu Larcenet dessine et Jean-Yves Ferri ce bucolique averti signe le scénario. Un vrai plaisir !

Manu Larssinet (visez la portée ouvertement autobiographique) et Mariette, sa compagne, quittent Paris pour la campagne.
Ah oui, j'ai oublié, leur chat speed est aussi du voyage.

Chaque planche est coupée en deux et, titrée, retrace des tranches de vie de leur nouveau quotidien.


C'est drôle et comme toujours chez Larcenet et Feri, tendre.
A lire bien sûr :)

Stéphanie